Vibrer au rythme d’une senteur

Vibrer au rythme d’une senteur

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Vibrer au rythme d’une senteur

Comment s’approprier une senteur ? Afin de décrire une odeur, il est souvent plus simple de faire appel à ce que l’on a ressenti au moment de sa découverte plutôt que de se lancer dans la description précise de la structure d’un parfum. C’est donc un travail d’imagination et d’écoute de ses sensations qui s’amorce au moment de la rencontre de la fragrance. Du pouvoir d’évocation du parfum naît une expérience unique, un voyage intérieur qui, puisant dans nos souvenirs, portera une énergie qui lui est propre. Les senteurs ont, il est vrai, un lien singulier aux émotions, au plaisir de l’instant.

Dans une ambition d’universalité du langage, Aïtal revendique d’aborder le parfum pour ce qu’il fait tout autant que pour ce qu’il est, tout en rendant grâce à la richesse des effluves de chaque essence.

Aïtal présente alors des senteurs vibrant chacune à sa propre fréquence et permet de transmettre une intention différente.  A la manière de la course du soleil dans une journée, 

L’aube insufflera l’impulsion, l’envie de partir à la rencontre du monde, quand le crépuscule sonnera pour sa part, l’heure de rentrer au foyer. 

Le triptyque parfumé initial que présente Aïtal est pensé comme une invitation à la reconnexion. Une ambiance parfumée permet des pérégrinations de l’esprit, puisque le parfum, impalpable et invisible par définition, permet une immersion par les sens.

Hélarius emprunte au registre de l’aube. Quand l’obscurité se retire, la lueur du jour entreprend une conquête du monde vivant. C’est cette énergie dévorante de l’astre solaire aux aurores que cette première fragrance tente de reproduire avec élégance et subtilité. 

Sem Aiga adopte un registre tout à fait différent. Evoquant la profusion de lumière au sein d’une scène aquatique, le soleil au zénith s’arrête comme pour suspendre sa course. Il immobilise un instant toutes les passions et les ardeurs pour permettre à chacun d’être et de ressentir. 

Vèspre enfin, au mystique crépuscule, est telle la senteur du bois, un parfum de repos. Cette ambiance entre chien et loup, paisible et mystérieuse, permet de faire jaillir dans les derniers résidus du jour, des bribes de l’invisible. L’heure est alors à la mélancolie rêveuse et silencieuse.

Le parfum se fait bien le medium d’une intention, d’une posture. L’envie de parfumer son intérieur n’est pas uniquement une affaire de goût, mais une question d’aspiration. 

C’est la recherche de cet accord qui permettra d’ouvrir une porte vers des mondes intérieurs et la quête d’une nouvelle forme d’harmonie. 

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