Loin d’être un élément de tendance, la bougie est objet rituel et multiséculaire.
Par les éléments mêmes qui la constituent, elle porte un fort potentiel allégorique. La bougie donne la lumière, installe une atmosphère spirituelle par le parfum, mais également par le feu qui la consume. Elle joue de cette lueur si particulière qu’elle dégage et de l’étrangeté des ombres qu’elle projette.
Cette flamme, qui s’élève à la verticale, et qui, pour autant, est insaisissable, et emplie de mystère. Elle symbolise à la fois cette conscience de l’homme qui se dresse pour braver les ténèbres, mais est aussi une manifestation de l’invisible. Comme le mythe de Prométhée le raconte, l’humain commença à se connaitre à mesure qu’il réussit à dompter le feu : celui qui embrase et réchauffe, mais aussi ce feu intérieur qui anime les corps.
La flamme oscille, vacille comme les mouvements de l’existence, et cristallise les expressions de la transcendance. La matière feu, maitrisée à l’échelle de cette petite mèche de bougie qui se consume, profite de ces instants de combustion pour rassurer, réchauffer, convoquer, illuminer.
Comme dans l’inspiration alchimique de l’athanor, la présence du feu permet d’évoquer ce moment de transmutation spirituelle, et cette fusion des mondes, une lectio divina de l’existence.